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L’importance de l’intermodalité dans le transport de marchandises ne date pas d’hier. Mais on s’entend pour dire que le conteneur, l’unité de transport intermodal par excellence, est venu changer la donne, du tout au tout. Son avantage premier ? Permettre le changement de mode de transport sans pour autant nécessiter la manutention des marchandises elles-mêmes. Par exemple, d’un navire à un train, ou d’un train à un camion.

Chaque mode de transport vient avec ses avantages, ses désavantages et ses coûts monétaires et environnementaux. Le point d’origine et la destination finale de la marchandise jouent évidemment un rôle fondamental dans la grande équation logistique qui amènera la marchandise à bon port. Mais pas seulement ça.

Les plateformes intermodales, pas toutes égales

La configuration et l’efficacité d’une plateforme intermodale seront parmi les nombreuses variables qu’analysera le spécialiste de la chaîne logistique. La qualité, la fiabilité et la régularité des services des entreprises gravitant autour de son écosystème seront également prises en considération, de même que la nature de l’envoi de la marchandise, son volume, sa valeur et l’urgence avec laquelle elle doit se rendre à sa destination.

À cela s’ajouteront les propriétés intrinsèques des modes de transport et leur coût. Car, règle générale, le coût/km du transport d’un conteneur par navire est moins élevé que celui du train ou du camion. L’expéditeur transocéanique portera donc une attention particulière sur la portion maritime du trajet. Puis, selon la destination finale de la marchandise, il choisira pour la suite du parcours le train, le camion ou une combinaison train-camion.

Une plateforme intermodale maritime située à 1600 km dans les terres !

L’un des principaux avantages de notre plateforme intermodale est sa localisation stratégique. En effet, parmi les ports internationaux de la côte est, nous sommes le plus proche du Midwest américain, le cœur industriel de l’Amérique du Nord. La distance ferroviaire entre Montréal et Chicago n’est en effet que de 1 355 kilomètres, alors qu’elle est de 1 525 km à partir de New York et de 1 700 km à partir de Norfolk.

Sachant que la portion ferroviaire représente en moyenne 40 % du coût total d’un transport de conteneur entre l’Europe et le Midwest, plus courte est la distance terrestre à parcourir, meilleur est le ratio coût-efficacité.

Le modèle Montréal

Mais notre proximité ferroviaire avec le Midwest n’est qu’un des éléments qui distinguent notre plateforme intermodale de celles des autres ports. De fait, notre efficacité opérationnelle et notre gestion optimale du flux de marchandises sont reconnues dans toute l’Amérique du Nord comme étant le « modèle Montréal ».

Trains

Le Port exploite son propre système ferroviaire (100 km) avec accès sur les quais. Les convois de conteneurs sont donc assemblés directement au pied des navires, puis acheminés quotidiennement vers les principaux marchés de l’Ontario et du Midwest américain par l’entremise des réseaux ferroviaires du Canadien National et du Canadien Pacifique.

Camions

Afin de répondre au trafic accru des dernières années, nous avons développé avec des partenaires technologiques locaux des solutions de pointe comme l’application web PORTail du camionnage, qui non seulement informe en temps réel les compagnies de camionnage des délais d’attente aux terminaux à conteneurs, mais fournit également une prédiction des temps d’attente pour les prochaines 24 heures. Ces informations permettent aux camionneurs et aux répartiteurs de moduler la présence des camions au port selon les pics d’activité, assurant ainsi une plus grande fluidité intraportuaire.

 

Et ce n’est pas tout !

Nous travaillons main dans la main avec nos partenaires afin d’optimiser constamment l’efficacité de notre plateforme intermodale. Plusieurs projets sont déjà entamés, dont :

  • La construction d’un nouveau terminal à conteneurs à Contrecœur, d’une capacité de 1,15 million de conteneurs EVP, et dont la première phase de mise en activité est prévue pour 2024.
  • L’ajout de 6 km additionnels de voies ferrées et d’aiguillages sur le réseau ferroviaire du Port pour la manœuvre de plus longs convois. Les études préparatoires sont terminées et les travaux débuteront en 2021.
  • Le réaménagement du terminal Bickerdike avec, notamment, le réaménagement des accès camion, une augmentation de la capacité électrique et le réaménagement des surfaces d’entreposage et de manutention. La fin des travaux est prévue pour l’an prochain.
  • La réactivation du cabotage de conteneurs entre Montréal et Toronto, grâce à la collaboration du Groupe Desgagnés et du transporteur maritime MSC.

Chaque expédition de marchandise est unique. Mais en offrant aux importateurs et exportateurs l’option de « raccourcir » la distance entre l’Ontario, le Midwest américain et l’Europe et la Méditerranée, nous les aidons à demeurer concurrentiels ; une chose bien importante par les temps qui courent.