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À l’origine, la « panne » désignait la plus longue pièce d’une vergue, soit la pièce de bois placée en travers des mâts dans le but de fixer les voiles.

Au 16e siècle, lorsqu’on voulait qu’un navire s’immobilise, on le « mettait en panne » : c’est-à-dire qu’on orientait les vergues et les voiles en fonction de la direction du vent afin d’arrêter la marche du navire. Il s’agissait donc d’une manœuvre volontaire…

On parlait de panne courante lorsque le bateau dérivait légèrement. On distinguait alors la panne molle — lorsque le bateau dérivait tout à fait dans le lit du vent — et la panne ardente — lorsqu’il dérivait légèrement vers l'avant. On parlait également de panne sèche lorsqu'on mettait le navire en panne sans aucune voilure, par le seul effet de la barre du gouvernail.

Au 18e siècle, l’expression s’élargit et prend le sens de « s’immobiliser, devenir inactif ».

Ce n’est qu’au 19e siècle que le sens d’arrêt de fonctionnement d’un mécanisme (comme celui d’une horloge) apparaît. Dès le début du 20e siècle, ce sens se répand largement en lien avec le développement de l’automobile, au point qu’aujourd’hui, « être en panne » ainsi que les mots dérivés tels que dépanner ou dépanneuse renvoient communément à ce secteur.