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Nukumi

Le 16 avril dernier, le MV Nukumi a quitté le Port de Montréal vers les Îles-de-la-Madeleine. On vous propose d’en apprendre un peu plus sur ce navire assez exceptionnel !

Ce vraquier autodéchargeur, conçu spécialement pour le transport de sel était amarré depuis quelques semaines à la section 36 du Port de Montréal, près des installations de Sel Windsor. Un navire assez exceptionnel !

Guillaum Dubreuil et Dave Cook
Guillaum Dubreuil, directeur des relations gouvernementales et des affaires externes de CSL, et Dave Cook, chef mécanicien sur le Nukumi.

Conçu par CSL, le Nukumi est un laquier nouvelle génération d'une capacité de 26 500 tonnes, À lui seul, il ravitaille l'ensemble du Québec et certaines régions de l'Ontario en sel. Pas moins de 1,2 millions de tonnes de sel de déglaçage sont distribuées tout au long de la saison, du début du printemps dès l'ouverture de la Voie maritime du Saint-Laurent jusqu'en décembre. Une livraison bien utile après une tempête de verglas!

Ces innovations permettent notamment d'améliorer la sécurité, la performance et réduire l'empreinte environnementale du navire. « Nous allons les tester pour pouvoir ensuite les adapter et les utiliser sur nos prochains navires. »

Doté d'un moteur diésel-électrique, le Nukumi est non seulement plus silencieux que les navires à modèles traditionnels, mais permet aussi de réduire l'utilisation de carburant et les émissions de CO2.

Dave Cook, chef mecanicienAutre particularité : il a été conçu spécifiquement pour notre Voie navigable. Il fait donc 78 pieds de large, tandis que les écluses de la voie navigable en font 80. Et il fait 739 pieds et 10 pouces de long, c'est-à-dire juste ce qu'il faut pour pouvoir passer dans lles écluses de la Voie maritime du Saint-Laurent ! Le système de propulsion est aussi conçu pour améliorer la manœuvrabilité dans le chenal peu profond des Îles-de-la-Madeleine et son moteur permet de mieux contrôler la vitesse, un atout pour les mammifères marins dans le Saint-Laurent.

Un ordinateur central permet de gérer et de surveiller différentes composantes du navire, incluant le moteur, le système de traitement des eaux de ballast par UV, les hélices. Tout un défi de s'adapter à toute cette mécanique 2.0 ! « J'ai plus de 30 ans d'expérience en tant que mécanicien sur des navires », nous dit Dave Cook, chef mécanicien sur le Nukumi. « Mais ici, c'est complètement différent de tout ce que j'ai connu ! »

Bras autodechargeurLe navire a aussi un système autodéchargeant automatique. Grâce à son bras de déchargement mobile et un convoyeur interne, le navire n'a pas besoin de se déplacer pendant l'opération de chargement et déchargement, ce qui améliore la performance. Les équipes peuvent régler la vitesse de l'opération en fonction des exigences de bruit ou de la performance souhaitée. Lorsque le navire décharge près de quartiers résidentiels, la vitesse de déchargement peut être réduite au minimum pour une opération complètement silencieuse. Mais quand il est amarré dans des zones inhabitées, il peut augmenter la vitesse de déchargement et battre des records d'efficacité. ! Les 26 000 tonnes de sel peuvent ainsi être déchargées en un temps record de 5 heures seulement, versus 26 heures pour un vraquier normal.

Après plusieurs semaines passées à quai au Port de Montréal pour de l'entretien, il a repris le large pour entamer une nouvelle saison. Bravo au Groupe CSL pour cette réalisation !