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Dans le Vieux-Port, devant la maison Allan (333, rue de la Commune Ouest) — un secteur autrefois fréquenté par les navires chargés de marchandises — trône une statue en bronze de John Young sur laquelle figure l’inscription suivante : Through whose foresight, public spirit and energy, Montreal has become the national port of Canada.
 

Effectivement, c’est bien à lui que revient le titre de « père du Port de Montréal » et, par la même occasion, le mérite d’avoir contribué au développement économique de Montréal.

D’origine écossaise, John Young est arrivé à Montréal à l’âge de 19 ans et commencé sa carrière dans l’import-export comme simple commis. Quelques années plus tard, il sera un des hommes d’affaires les plus influentes de Montréal, célèbre pour ses idées progressistes qui ne faisaient pas toujours l’unanimité au sein des cercles économiques plus protectionnistes. D’ailleurs, il est aussi célèbre pour son mauvais caractère : on lui doit nombre de discours et de lettres incendiaires dans les journaux vis-à-vis de ceux qui ne partageaient pas ses idées.

Il est nommé président de la Commission du havre en 1853, poste qu’il occupe jusque 1866. Pendant cette période, il s’attache à améliorer l’accessibilité et l’efficacité du port et lance plusieurs projets considérables. Son objectif : que le commerce du Saint-Laurent, de la rivière des Outaouais et de l’ouest des États-Unis, passe désormais par Montréal.

Ses grandes réalisations :

  • Il obtient le creusement d’un chenal dans le fleuve Saint-Laurent pour permettre aux grands navires de se rendre à Montréal,
  • Il construit des quais dans l’actuel Vieux-Port,
  • Il réorganise les douanes,
  • Il élargit le canal de Lachine,
  • Il introduit le chemin de fer sur les terrains du port,
  • Il fait construire le pont Victoria pour prolonger la voie ferrée de la rive sud jusqu’au port.

À sa mort, en 1878, le port s’étend du canal Lachine jusqu’au quai Hochelaga à l’Est et le chemin de fer y est installé depuis 7 ans. Pour prouver l’efficacité de ses projets, notons que le port a reçu 259 navires océaniques en 1860, contre 574 l’année suivante ! Malheureusement pour lui, les affaires déclinent à partir de 1860 et il ne sera sauvé de la misère à la fin de sa vie que par le soutien de ses amis.

Vous avez une question sur le Port de Montréal ou ses activités ? N’hésitez pas à nous en faire part et nous pourrons y répondre dans cette rubrique : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..