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Une petite île aujourd’hui disparue servait à décharger les marchandises.

Les premières traces d’activités portuaires à Montréal étaient localisées à l’embouchure de la petite rivière Saint-Pierre aujourd’hui canalisée et du fleuve Saint-Laurent, à un endroit qu’on nommera plus tard la pointe à Callière. Il s’agissait d’une halte naturelle obligée en raison de l’obstacle des rapides de Lachine, fréquentée depuis plusieurs milliers d’années par les Amérindiens. En 1611, Champlain choisit l’emplacement situé en face de ce havre naturel comme site estival de commerce et d’exportations. L’endroit reçoit le nom de place Royale et ce secteur sera, pendant près de trois siècles, le noyau des activités portuaires. Les embarcations de petite taille, comme les canots destinés au commerce des fourrures, pouvaient accoster directement sur la rive.

Quant aux plus grands navires, c’est la petite île Normand qui servira longtemps de déchargement et l’embarquement des marchandises. Cette petite île, aujourd’hui submergée, était située en face de la place Royale, sous le quai des Convoyeurs, entre l’actuel Grand Quai (anciennement la jetée Alexandra) et le quai King-Edward. De là, des radeaux faisaient l’aller-retour jusqu’aux berges boueuses pour acheminer les marchandises.

Et lorsqu’en 1830 naît officiellement la Commission du Havre, dont la mission est de pourvoir à l’amélioration et à l’agrandissement du havre de Montréal, la première structure permanente du port de Montréal est créée à cet endroit : un quai recouvrant l’île Normand (également appelée îlot Normandin, île du Marché, de la Porte du Marché, ou île aux Huîtres) et la reliant à la terre ferme. Des travaux d’aménagement sont également réalisés sur la rive en face de la place Royale.

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Bibliographie
Ernest Labelle, Le Port de Montréal. Un siècle et demi de construction, 5 p.
Groupe de recherche sur l’histoire du Port de Montréal, Histoire du Port de Montréal de ses débuts à 1984, 1984, 228 p.