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Sébastien Millette, gestionnaire des opérations de Termont, au Port de Montréal

Sur les terminaux du Port de Montréal, des professionnels tels que Sébastien Millette, gestionnaire des opérations pour l’entreprise Termont, travaillent au cœur d’une effervescence continue. 

Sa mission ? Assurer la coordination fluide de chaque aspect des opérations portuaires, des navires aux quais, jusqu’à la distribution finale des marchandises. Un rôle essentiel pour que la machine logistique puisse opérer sans accroc, assurant la livraison efficace des biens aux quatre coins de la province et au-delà. « Tout doit être en place pour permettre non seulement de décharger la marchandise, mais aussi de faire en sorte que chaque boîte puisse se rendre à destination dans les meilleurs délais possible. »  

 

Un casse-tête logistique

Terminal à conteneurs au Port de Montréal

 

Chaque navire qui arrive, c’est « en moyenne 3000 conteneurs qu’il faudra répartir », explique Sébastien. En fonction de son poids et de sa destination, chaque conteneur sera acheminé à un endroit précis sur le terminal, prêt à être ramassé par train ou par camion. « Pour les trains par exemple, on rassemble les “Toronto”, les “Winnipeg”, les conteneurs à destination du marché américain ou de l’outremer. Et on s’organise pour que les camions portuaires aient le moins possible à rouler sur le terminal. Rien n’est laissé au hasard. »

En tant que gestionnaire des opérations, Sébastien est responsable de coordonner la main-d’œuvre nécessaire pour accueillir chaque navire. Au totaI, il faut compter environ 200 personnes mobilisées en l’espace de 24 heures, incluant les gestionnaires de planification, les surintendants, les contremaîtres, ainsi que des signaleurs, débardeurs et vérificateurs déployés par l’Association des employeurs maritimes (AEM) : chacun occupe une place précise dans l’immense rouage qui permet aux opérations de tourner.

« On ne peut pas se permettre que les opérations soient gérées de façon aléatoire. Il y a une stratégie mise en place et un plan de match à respecter pour que tout fonctionne bien ! »

En plus de la main-d’œuvre, le gestionnaire des opérations doit aussi prévoir la machinerie nécessaire pour effectuer le chargement ou le déchargement des navires. « Tout est calculé précisément en fonction des besoins. Le nombre de grues, de chariots élévateurs, de reach stackers (chargeuses sur roues), etc. » Il faut trouver l’équilibre optimal, « ni trop ni trop peu ».

 

Une course contre la montreGrue servant à décharger les conteneurs

Une fois la main-d’œuvre et les équipements déployés sur le terminal, l’opération se déroule comme une course contre la montre, pendant laquelle les équipes travaillent en relais 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. « Quand un navire arrive, c’est la priorité. Il doit quitter le plus vite possible, car il est attendu dans un autre port. On commence les quarts, on continue tant que ce n’est pas fini. »

Dans un tel contexte, pas étonnant que quand on lui demande ce qu’il faut pour pouvoir faire ce métier, Sébastien nous réponde sans hésiter : « Beaucoup de concentration ! Tout se passe vite. On ne sait jamais ce qui nous attend ! Il faut être sur le qui-vive et capable de penser à plusieurs choses à la fois. » 

 

S’adapter et collaborer

Sébastien Millette, gestionnaire des opérations pour TermontDes défis en cours de route ? Il peut s’agir notamment de bris d’équipements, mais aussi de la météo qui peut facilement jouer les trouble-fête… « Une tempête de neige ralentit considérablement les opérations. Il faut déneiger chaque wagon, nettoyer les lignes, dégager les tracks… Ce n’est pas comme déneiger une route ! »

Et tout cela sans oublier la première des priorités… la sécurité ! « Chaque navire qui arrive, on monte à bord et on inspecte. Il faut que ce soit un lieu de travail aussi sécuritaire que tous les autres lieux selon les normes du Code de travail canadien. » 

Mais à travers la complexité logistique, ce que Sébastien nous dit préférer dans son domaine, c’est le volet humain derrière la machine. « J’aime la gestion du personnel. On travaille avec toutes sortes de profils différents : chacun sa force, certains sont extravertis, rassembleurs, d’autres solitaires. On bâtit des relations et on fait fonctionner ça ensemble. Et tout le monde est en mode collaboration et solution, tout le monde veut que ça marche, » nous dit Sébastien. « Il y a une fierté à travailler sur les quais et contribuer aux opérations portuaires. C’est comme un grand bureau de poste géant ! »