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« Si vous l’avez, c’est qu’un camion l’a livré ! » On a parfois tendance à l’oublier, mais les camions sont un maillon essentiel de la chaîne logistique, présents partout dans notre quotidien. Au Port de Montréal, c’est plus de 50 % de la marchandise qui arrive ou repart par camion.

« Souvent, les gens ne voient pas l’importance que le transport routier a dans leur vie », nous confie Richard Maskaleut, camionneur pour le Groupe Robert. Et pourtant, « ça ne pousse pas tout seul! », s’exclame-t-il. Tout ce qui se trouve dans nos domiciles, nos épiceries, au bureau ou dans la rue, a voyagé à un moment ou un autre à bord d’un poids lourd.

Un métier de cœur

carnet2021 gros plan maskaleutPour faire ce métier, s’il y a un ingrédient essentiel à avoir, c’est bien celui de la passion. Et ça, Richard Maskaleut, également ambassadeur de la route pour l’Association du camionnage du Québec (ACQ), n’est pas prêt d’en manquer.

« C’est une liberté de travail incroyable », nous dit-il. « On a un bureau mobile, qui nous permet de nous promener, de bouger, de voir beaucoup de monde, même si on reste seul à bord. »

Comment a-t-il eu la piqure ? Entré au Groupe Robert comme manutentionnaire et gareur en 1991, c’est en écoutant ceux qui revenaient de grands voyages que l’appel de la route s’est fait sentir. Quatre ans après son embauche, son permis de poids lourd en poche, il prenait le volant pour devenir camionneur. Et 25 ans plus tard, il est toujours fidèle au poste.

À quoi ressemble une journée type ? Richard commence tôt pour se rendre à l’entrepôt pour sa première mission du jour. Les allers-retours de livraison se succèdent, avec des journées qui peuvent s’allonger jusqu’à 10 h ou 12 h, lorsque le trafic et les intempéries s’en mêlent. « Ça fait partie du métier ! » confie-t-il. « Il faut bien calculer sa route ».

Des aspects plus négatifs du métier ? La conciliation travail-famille, nous dit-il. Sans surprise, les longues routes sont difficiles pour ceux qui ont des attaches familiales. Lui-même, devenu père de famille, a troqué les longs trajets aux États-Unis pour un emploi local. « Je ne fais plus de longs trajets : ce sont des petites livraisons locales et je reviens ».

 Sur la grand-routecarnet2021 gros plan lecours

Pour Gérard Lecours, au service de Transport Guilbault depuis 25 ans, le clou du métier, c’est la fierté de faire un travail essentiel. « On rend un grand service à la population » nous dit-il. Affecté à la route Montréal-Abitibi, Gérard Lecours est chargé du transport et de la livraison des médicaments aux pharmacies Jean-Coutu de toute la région. Ses voyages s’échelonnent sur deux jours : la journée commence à l’entrepôt pour recevoir la cargaison, puis c’est le départ « sur la grand-route » avec un arrêt obligatoire pour prendre une bonne pause au dîner. Arrivé à destination, il fait la tournée de ses points de livraison, dort sur place, récupère des marchandises supplémentaires à destination de Montréal, puis repart. Ce voyage, il le fait deux fois par semaine et demeure pleinement séduit par ce « plus beau métier au monde ».

Son principal défi au quotidien ? La météo, d’autant plus que les conditions hivernales peuvent être particulièrement rigoureuses sur le chemin de l’Abitibi. Pour cela, une seule solution… « On ralentit et on s’adapte ».

La relève

Pour l’ACQ, les deux hommes sont « ambassadeurs de la route » : ils se rendent dans des écoles, des centres de formation ou des événements afin de parler et de faire connaitre le métier, transmettre leur passion, leur expérience et rappeler l’essentiel : l’importance de la sécurité et de la prudence. « Être courtois, c’est le secret de la conduite des véhicules lourds », indique Gérard Lecours.

L’objectif : faire de nouveaux adeptes, que ce soient des jeunes au sortir de l’école ou des travailleurs à la recherche d’une nouvelle orientation de carrière. « Il nous manque 3500-4000 chauffeurs », révèle Marc Cadieux, directeur général de l’ACQ. « On veut notamment attirer plus de femmes, pour tenter d’atteindre une proportion de 10% des effectifs ».

À la clé : un domaine où il y a du travail pour tout le monde, que ce soit les courtes ou les longues distances. « S’il y a une étincelle, on les encourage à aller de l’avant, et ne pas laisser tomber. C’est un domaine important, il faut qu’il y ait de la relève. », indique Gérard Lecours.

Essentiels

En effet, la dernière année sous le signe de la pandémie de la COVID-19 a mis en lumière le rôle essentiel que joue le transport routier au cœur de nos vies. « On a été là tous les jours. Il n’y a personne qui n’a manqué de nourriture, et je ne connais personne qui n’a pas commandé quelque chose en ligne ! », poursuit-Richard Maskaleut.

Et même si la pandémie a bouleversé leur quotidien en les privant, notamment, des habituels lieux de pause sur la route, ou réaffectant certains trajets, la plupart d’entre eux ont su intégrer ces nouvelles donnes à leur quotidien. « Il y a eu beaucoup d’ajustements. Mais aujourd’hui, toute notre clientèle fait attention et fait ce qu’il faut pour nous protéger. On peut dire que ça a bien été ! »

Exigences :

  • moins de 4 points d’inaptitude au dossier de conduite et aucune suspension de permis dans les deux dernières années
  • 36 mois d’expérience comme titulaire d’un permis probatoire ou de classe 5 (auto) OU 24 mois d’expérience comme titulaire d’un permis probatoire ou d’un permis de classe 5, à condition d’avoir réussi un diplôme d’études professionnelles (DEP) en transport par camion ou un programme de 300 heures de conduite sur un chemin public avec un véhicule de classe 1, dont au moins 40 heures dans une école de formation.

Formation : DEP Transport par camion

Fourchette de salaire (moyenne) : Entre 56 347 $ et 66 000 $ par an

En savoir plus : https://www.carrefour-acq.org/accueil