Commercer avec le monde

Le territoire portuaire s’étend sur 26 km de l’île de Montréal, du quai Bickerdike, près de l’autoroute Bonaventure et de la Cité du Havre, jusqu’à l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, en longeant les arrondissements de Ville-Marie et de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, ainsi que la ville de Montréal-Est. Il compte aussi 4 km de berges à Contrecœur.

Il compte 5 terminaux à conteneurs (4 pour le trafic international et 1 pour le trafic domestique), 2 terminaux de croisières, 12 postes à quai dédiés au vrac solide, s6 terminaux de vrac liquide, ainsi qu’un terminal céréalier et un terminal de conteneurisation du grain.

Au cœur d’une plateforme multimodale reconnue pour sa performance, le Port de Montréal dispose de 100 km de voies ferrées reliées aux réseaux du CN et du CP et au réseau autoroutier, permettant de rejoindre un bassin de 110 millions de consommateurs au Québec, en Ontario et jusque dans le Midwest américain. 

En 2022, le Port de Montréal a accueilli un total de 2156 navires.

Côté camionnage, les terminaux ont été fréquentés par 475 022 camions, soit une moyenne de 1827 camions quotidiens.

Un total de 2981 trains étaient destinés aux réseaux du CN et du CP à partir ou à destination des installations portuaires. 

La répartition modale a été de 39 % pour le rail et 61 % pour les camions.

Le Port de Montréal dirige un programme complet de surveillance de la performance concernent les opérations de navires, des terminaux, du rail et des camions. Les rapports de performance publiés de façon hebdomadaire permettent de connaître les temps de traitement des camions sur nos quais ainsi que les temps de séjour à quai des conteneurs destinés au rail. 

Le temps moyen de traitement total des camions (de l’entrée au port à la sortie du terminal) était de 46 minutes en 2022, ce qui représente une amélioration de l’ordre de 10 % par rapport à 2017 (51 minutes).

 Le temps de séjours moyen des conteneurs à l’import destinés au rail était de 7,6 jours, dépassant le seuil optimal fixé à 2 jours. Notons que la proportion de conteneurs ferroviaires séjournant moins de 60 heures sur le territoire était de 32 % en 2022, ce qui représente une baisse de 10 % par rapport à 2021. Cette baisse s’explique par deux facteurs : 

• la congestion portuaire en Europe et en Méditerranée, entraînant des retards dans l’arrivée des navires et provoquant davantage d’arrivées durant les fins de semaine ;
• une congestion importante à la gare de triage de Brampton (région de Toronto), point névralgique du réseau intermodal national.

Elles ont notamment accueilli 27 visites de délégations internationales venant notamment du Sénégal, du Cameroun, du Pakistan, du Panama, du Nigeria, du Mexique, de France, du Brésil, des Pays-Bas, de Finlande, d’Islande ainsi que la visite des corps consulaires du ministère des Relations internationales et de la Francophonie.

Dans le cadre de son partenariat avec le port d’Anvers, initialement signé en 2013 et renouvelé en 2019 pour une durée de 10 ans, le Port de Montréal a accueilli une délégation du port d’Anvers. Dans l’objectif de consolider les relations entre les deux ports et de partager les meilleures pratiques, les discussions et les échanges ont porté sur trois axes prioritaires du partenariat qui unit les deux administrations portuaires : 

• L’innovation, à l’heure où le partage de données et d’informations logistiques figure parmi les outils privilégiés pour gagner en fluidité et en performance
• La transition énergétique, notamment le développement d’un corridor vert pour offrir des solutions écoresponsables d’un bout à l’autre de la chaîne logistique, incluant les infrastructures portuaires et les solutions d’avitaillement pour accueillir les nouvelles générations de navires
• La chaîne du froid, dans un contexte marqué par la forte croissance du secteur des conteneurs réfrigérés, permettant de transporter à température contrôlée aussi bien des fruits et légumes que du vin, du maquillage ou des produits pharmaceutiques.

À l’échelle provinciale, les administrations portuaires de Montréal, de Québec et de Trois-Rivières ont formé un groupe de travail afin de renforcer conjointement le corridor Saint-Laurent. Ce groupe de travail identifie et facilite la mise en œuvre d’initiatives communes et explore différentes voies de collaboration pouvant permettre d’améliorer la compétitivité du corridor Saint-Laurent, comme la connexion entre les ports et les réseaux de transport par camion et par train, l’échange d’expertise ou la compatibilité des systèmes technologiques.

À l’échelle nationale, le Port de Montréal a poursuivi son travail avec la grappe d’innovation mondiale du Canada en intelligence artificielle Scale AI. Parmi les projets en cours, le Port de Montréal finalise le développement d’un outil dynamique destiné au secteur rail pour fluidifier la chaîne logistique. L’objectif de cet outil est de partager en temps réel les données concernant les navires en transit vers le port, afin de synchroniser l’intervention des différents acteurs de la chaîne logistique rail et accélérer la desserte des marchandises conteneurisées.

L’outil logistique CargO₂ai, qui utilise l’intelligence artificielle pour identifier les conteneurs prioritaires, a été utilisé pour une 3^e année consécutive. En tout 9100 conteneurs (17 500 EVP) ont été identifiés et traités grâce à ce système, avec plus de 85 % du cargo critique destiné au marché québécois et ontarien. Ces conteneurs contenaient principalement des produits pharmaceutiques et médicaux, ainsi que des médicaments.

À travers son partenariat avec le Centech (affilié à l’ÉTS), né en 2018 dans le but d’accélérer ses cycles d’innovation en collaborant avec des startups technologiques, le Port de Montréal a également développé un projet visant à réduire la consommation de carburant liée aux opérations ferroviaires sur le territoire portuaire. Il s’agit d’une application pouvant faire des recommandations en temps réel au conducteur dans le but d’optimiser le comportement de conduite et de réduire la consommation de carburant. Le projet pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’APM de 7 % et la consommation de carburant de 11 % par an.

D’autre part, la 7^e édition du défi Port intelligent ÉTS a porté sur la modélisation des flux des camions accédant aux installations du terminal à conteneurs de Contrecœur. Des bourses aux équipes gagnantes ont été remises par l’APM et Hatch.  

Le Port de Montréal est également membre du groupe international de ports intelligents chainPORT.