Développement durable

Au cœur des priorités du Port de Montréal se trouve la volonté d’allier le développement économique au développement durable à travers nos politiques et nos systèmes de gestion. Les efforts de l’APM se déploient à plusieurs niveaux : en créant des partenariats nationaux et internationaux pour le développement de carburants plus sobres en carbone, en agissant comme force mobilisatrice et en déployant des projets porteurs pour protéger l’écosystème naturel, la qualité de l’air et la qualité de l’eau.

Partenariats d’envergure — Vers les énergies propres

Dans un contexte marqué par l’urgence climatique et la nécessité d’accélérer la transition énergétique, le Port de Montréal a posé plusieurs gestes pour contribuer à l’avenir d’une industrie maritime plus sobre en carbone. Parmi ceux-ci, soulignons :

L’Appel à l’action pour la décarbonation du transport maritime

Une initiative lancée par la coalition Getting to Zero, en partenariat avec Global Maritime Forum, World Economic Forum et Friends of Ocean Action. En joignant sa voix aux 200 signataires de l’Appel à l’action pour la décarbonation du transport maritime, le Port s’engage à prendre des mesures concrètes pour atteindre l’objectif de carboneutralité des activités portuaires d’ici 2050. Il s’agit d’un mouvement global, peuplé d’actions concrètes pour réussir la décarbonation de l’industrie maritime.  

Le développement de nouvelles solutions énergétiques vertes et innovantes

La signature d’une entente de collaboration et de développement avec Greenfield Global, une entreprise canadienne spécialisée dans la production de biocarburants. L’entente de collaboration et de développement signée vise à identifier, concevoir et implanter des solutions énergétiques vertes et innovantes, parmi lesquelles l’hydrogène vert, l’éthanol et le méthanol figurent au premier plan. Un comité de travail a été mis en place pour veiller au développement et à l’implantation de ces nouvelles solutions énergétiques, et ce, tant pour les activités de l’APM actuelles et futures que celles des partenaires de l’APM et de l’industrie maritime.

Pioneers : un partenariat international ambitieux pour réduire les émissions de GES

La participation au projet PIONEERS (PORTable Innovation Open Network for Efficiency and Emissions Reduction Solutions), un projet d’innovation verte mené par le Port d’Anvers et qui regroupe 46 partenaires, dont l’objectif est de présenter des solutions concrètes de réduction de gaz à effet de serre dans les ports.

Un corridor maritime vert avec le Port d’Anvers

En marge de la COP26, la signature d’une entente avec le Port d’Anvers pour la création d’un corridor maritime vert. Il s’agit de faciliter des échanges commerciaux de carburants verts ainsi que l’alimentation des navires aux carburants renouvelables et aux technologies propres.

Énergie et résilience face aux changements climatiques

L’APM a amorcé en 2021 la mise en œuvre d’un système de gestion de l’énergie et d’une politique énergétique basés sur le standard international ISO-50001, ainsi que les 11 recommandations du Groupe de travail sur l’information financière liée aux changements climatiques. Ces deux initiatives seront complétées en 2022.
 

« Travailler à l’environnement, c’est très motivant et gratifiant. Il y a beaucoup d’effervescence, mais aussi des défis majeurs. On est toujours sur plusieurs fronts : les évaluations environnementales en amont des projets, la transition énergétique, la gestion des sols, la réduction des GES, la préservation des écosystèmes… Heureusement qu’on a une équipe incroyable, tellement passionnée et avec une expertise exceptionnelle. »

— Claude Deschambault, ing., directeur de l’environnement
 

Des projets porteurs

Plusieurs projets sont réalisés dans le but de protéger la biodiversité locale. Parmi ceux-ci :

Des actions pour la qualité de l’air et de l’eau

Prenant part au vent de changement qui pousse l’industrie maritime vers les énergies propres, le Port de Montréal a déjà posé plusieurs gestes concrets comme l’installation d’un système d’alimentation électrique à quai pour les navires de croisières et les navires-hivernants ainsi que la mise en place d’un système d’avitaillement au gaz naturel liquéfié (GNL). Il y a eu 18 navires qui se sont prévalus des installations électriques en 2021 pour un total de 25 branchements, permettant une réduction des émissions de GES de près de 2600 tonnes (CO2 eq).

L’ensemble des mesures déployées par l’APM portent leurs fruits. L’APM réalise chaque année un inventaire de ses émissions de gaz à effet de serre. Elle comptabilise 3082 tonnes de GES émis par ses activités au cours de l’année 2021, soit une réduction de 33 % depuis l’année témoin de 2007. Toujours depuis l’année témoin en 2007, l’intensité des émissions de GES produites par les activités de l’APM par tonne de marchandise manutentionnée a baissé de 47 %.

Des projets avec le Fonds d’action Saint-Laurent (FASL)

Afin de valoriser et protéger les écosystèmes du Saint-Laurent, le Port de Montréal a renouvelé pour une quatrième année son partenariat avec le FASL et son Programme maritime pour la biodiversité, qui vise notamment des projets de préservation, de mise en valeur, de restauration et de sensibilisation au fleuve Saint-Laurent. À l’heure actuelle, l’APM soutient plusieurs projets dans la région de Montréal et Contrecœur dont la protection des habitats des oiseaux, la préservation des milieux humides et des bandes riveraines avec la ZIP des Seigneuries et la ZIP Jacques-Cartier.

Des condos pour chauves-souris

L’APM a également aménagé trois condominiums à chauves-souris aux abords du site de son projet d’expansion à Contrecœur. L’objectif est de combler les besoins de repos et de reproduction des six espèces de chauves-souris à statut précaire susceptibles de fréquenter le territoire de l’APM à Contrecœur. Un suivi acoustique et un entretien annuel des condominiums seront réalisés annuellement pour documenter leur utilisation.

Des nichoirs pour les hirondelles de rivage

Les nichoirs artificiels pour hirondelles de rivages installés en 2019 et 2020 à Contrecœur continuent de gagner en popularité et attirent de plus en plus de jeunes couples d’hirondelles. En effet, la campagne de suivi 2021 a permis de confirmer une augmentation importante d’activité, considérant que cinq nichoirs sur six sont maintenant fréquentés. On dénombre un total de 1208 abris disponibles parmi lesquels 867 ont été considérés comme actifs, ainsi que 692 oisillons qui y sont nés au cours de l’année. 

Campagne de verdissement et plantations d’arbres

Le Port de Montréal poursuit sa campagne de plantation et son objectif de planter 2000 arbres en 5 ans, tel qu’annoncé en 2018 à travers le comité des leaders de la forêt urbaine de Montréal. Cette année, 339 arbres ont été plantés aux abords des installations portuaires, dont plus de 300 dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Quatre emplacements on fait l’objet d’une plantation : le Grand Quai (10 arbres), le talus à l’entrée du stationnement locatif — Pierre-Dupuy (17 arbres), le talus Viau Est et Ouest (162 arbres), le parc Honoré-Mercier (150 arbres). De plus, le Port de Montréal mène également une campagne de sollicitation en collaboration avec Soverdi auprès des entreprises de l’arrondissement Mercier Hochelaga-Maisonneuve, afin de les encourager à verdir leurs propres installations. En 2021, trois entreprises ont répondu à l’appel (UAP-Napa, la SAQ et Scientific Games), pour un total de 298 nouveaux arbres plantés.

Réserve nationale de faune aux îles de Boucherville

L’APM poursuit avec le ministère de l’Environnement et Changement climatique Canada le processus de création d’une Réserve nationale de faune de près de 200 hectares aux îles de Boucherville sous la gestion de l’APM.

« On a la chance de pouvoir se rendre à la construction et la mise en œuvre de ce qu’on propose. On est dans le feu de l’action ! On travaille avec des experts et des consultants qui définissent des mesures. On les bonifie et on les adapte en fonction de notre connaissance du site et du projet. On est une équipe multidisciplinaire et on a vraiment un portrait global qui nous permet de considérer tous les aspects de l’écosystème. Il faut penser à long terme et à tous les impacts collatéraux. »

— Julie Bastien, conseillère en environnement, Contrecœur